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Androsp@de
22 juillet 2008

So sorry

 

J’ai tout le temps l’impression de me balader au milieu d’un désert aride et froid. Il n’y a rien autour, et tout en même temps. Des gens qu’on croise et qu’on ne reverra jamais, des fantômes d’aujourd’hui qu’on aura oubliés demain. Seul au milieu de tous, ce principe qui vous prend aux tripes. Et j’erre au milieu de mes semblables, en me disant tout au fond que « moi je suis différent », tout au fond, comme tous ces gens autour de moi d’ailleurs.

 

Jusqu’à ce que vous en trouviez un, un « comme moi ».  Un qui vous voit, un pour qui vous n’êtes pas une ombre glissante. Un qui sait vos pensées. Un qui a besoin de vous.

 

Vous vous êtes trainés tellement longtemps que la poussière et la crasse se sont incrustés entre les plumes. Si j’ai des ailes, les voilà bien sales.

Il ne faut pas la toucher, cette jolie créature qui attend là, tout droite, que vous fassiez quelque geste vers elle, il ne faut pas. Si blanches et pures, si innocente encore. Tellement jeune.

 

Peut-elle seulement voir dans vos yeux les sursauts de nostalgie et l’amertume. Peut elle seulement voir que le lumière qui vous irradie n’est autre que la sienne ? Ne me touche pas mon ange, tu vas te salir. Ne regarde pas ce qu’il y a dans mon dos. Oublie comme la nature humaine est laide et gardent tes rêves. Les rêves s’envolent comme autant d’oiseaux affolés tu sais. Ne les laisse pas te fuir.

 

Je vais rester là encore si tu le veux bien. Aussi dégelasses soient elles j’ai encore des ailes.

Et si la pluie nous accable, je les étendrais au dessus de toi.

Et si le soleil nous dévore, je les étendrais encore.

Et puis s’il ne se passe rien, je les étendrais quand même.

 

Pardonne moi my love, pardonne moi. Je ne suis pas si différente d’eux tu sais. J’obéis aux mêmes lois, par ce que je suis de même nature. Et je les frotte ces putains d’excroissances duveteuses, je m’acharne sur ces foutues tâches qui me brûlent. Et quand bien même je les oublierais, elles seront toujours là. Et je les hais depuis qu’elles t’ont touché.

Comme je me déteste. J’ai fait du mal à la seule personne qui me voit. Avec mes conneries je l’ai salie. Avec mes conneries je l’ai blessée.

 

Arrache moi les ailes my love, dépiaute les comme des pâquerettes, enlève tous ces trucs blancs dont je ne veux plus. Je ne suis pas un ange. Je ne suis plus grand chose. Pourvu que je n’ai plus de tâches.

Tu peux me mettre à terre my love, et trouver que c’est trop facile.

Si tu ne le fais pas je m’en chargerais très bien moi même.

 

Mais je ne te dirais rien de tout ça. Je ne te demanderais rien. Je vais rester là à te regarder encore et encore, silencieusement, immobile. Qui suis je pour te demander encore quelque chose ? J’aurais aimé te protéger de tout ça, de ce monde qui nous entoure et dont nous ferons partie un jour ou l’autre. J’ai oublié de m’en protéger moi même my love.

 

Que puis je dire moi qui ne sait que sourire inutilement ? que puis je promettre, quand mes mots dégoulinent de trahisons passées ? Pourrais-je seulement respirer encore le même air que toi. Je vais rester là my love, je vais me mettre à genoux. Je vais rester ainsi par terre sans bouger.

Alors peut être pourra tu me croire, quand je dis « je ne vais plus nulle part ».

 

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Commentaires
A
... Alors je te dirais, "viens avec moi" "
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